pensées colériques - baïa

Prénom baïa, c'est comme une invitation que l'on offre aux lueurs du soleil. d'une rondeur impalpable et pourtant on pourrait y voir le monde derrière ce prénom. y voir les soirs d'étés autour d'un feu dans des chants hispaniques endiablés, les robes longues et la peau dorée.
Surnom on l'appelait hija de la luna dans son village, elle s'enfuyait chaque fois la nuit tombée dans les lacs bordants son village avec la lune en croissant qui reflétait son sourire. Ici personne ne sait son passé, ces envies de fuites dans un groupe restreint qu'elle a rejoint depuis deux ans et demi on l'appelle fox. Ceux qui ne parlent pas sa langue s'arrêtent à l'appeler Ba. Ici, elle a décidé de ne plus être une enfant de la lune.
Âge 24 lunes rouges.
Pays d'origineporto-rico du moins c'est ce qu'elle préfère se dire.
Date d'arrivée sur l'île le 10 juin 2018.
Jours sur l'île 800 jours
Lieu d'habitation la cité
Occupation exploratrice, plus exactement chasseuse depuis plus de trois-cent jours suite à un accident arrivé en mer.
Situation amoureuse baïa n'a jamais vraiment réfléchit à un sens qu'apporterait l'amour, le désir et la passion dans cet île, à vrai dire elle est amoureuse de la mort surtout de sa propre mort.
Orientation sexuelle dans son ancienne vie il n'y avait pas de place à la curiosité, à la découverte de la sexualité autre que celle prédéfinie par les anciennes générations. Un peu volage, un peu trop électron libre les seules relations de son passé n'ont étés que des aventures, courtes, passionnelles et fugaces.

l'écho de la mer - arrachée à sa mère
Coincée entre les cargaisons de tomates et d'oranges à bord d'un conteneur tu entendais cette musique en boucle depuis que ton père t'avais offert  à un homme riche de porto-rico car il ne pouvait pas avoir d'enfant. Tu ne comprenais pas cette langue pourtant la musique semble belle sous cette chaleur d’Amérique du sud où les températures manquent de faire pourrir toute la cargaison. Tu étais la dernière d'une famille de pauvres, les origines tu t'en souvenais même plus car tout s'était passée très vite il y avait à peine quelques jours tu mendiais dans les rues avec ta mère pour apporter du pain à la maison, pourtant toi tu l'aimais cette situation tu te sentais proche de cette femme qui te prenais contre son sein et qui t'apprenais à faire l’aumône. Pourtant un soir sous la pluie d'étoiles ton père t'as emmené tard dans la nuit à un homme le plus grand que tu n'avais jamais vu. Tu voyais ton père serrer la main de cet homme et soudain la main qu'il tenait t'avais lâché pour être dans celle de cet homme contre une enveloppe. Tu te souvenais des derniers mots de ton père comme une mélodie sans fin remplie de fausses notes "Tu fais ça pour ta famille ne l'oublie jamais". Les larmes avaient coulé sur ta joue quand tu voyais ton père s'effacer dans la nuit avec tous les souvenirs de ta mère, de tes frères et de tes sœurs. Tu te remémorais ces images pendant que le bateau te secouer te cognant parfois la tête tes larmes déferlaient quand le grand homme frappait ton visage pour la première fois en te disant des mots que tu ne comprenais pas alors tu criais mais c'était visiblement pas la chose à faire car sa main frappait encore ton visage pour la deuxième fois. Tu comprenais à présent que cela ne servirait à rien de te battre même si tes dents avaient mordu la main de cet grand homme. Tu étais comme ces denrées périssables, un objet mais tu n'imaginais pas encore ce que la vie dans la ville aux milles couleurs te réservait.
Prison dorée - jeunesse
Tu parcourais le palais pour rejoindre le jardin luxuriant qui surplombait ce palais. Sous les orangers tu t'enivrais des fleurs d'orangers cette odeur qui au fur et à mesure avait été la seule à t'apaiser. Prisonnière dans cette cage dorée où tu faisais le service pour les hommes de la maison, ou tu passais tes journées à parfaire la flore tu ne savais plus depuis combien de temps ta captivité avait duré tu étais la première à arriver ici mais d'autres enfants te suivront. Tu t'étais réduite au silence depuis ton arrivée car tu avais vite compris que tu n'avais pas le choix. On vous avez même interdit de communiquer entre vous alors c'était dans des sourires que vous apportiez de la chaleur entre vous entre deux services de table.. Comme tu avais été la première ils avaient tout testé sur toi la violence, la manipulation, le chantage.  L'homme riche que tu devais appeler papa n'était finalement jamais là, c'est dolorès la nourrice qui t'avait couvert sous ces bras charnus qui s'occupait de toi. Tu n'as jamais vraiment su pourquoi il avait adopté -volé- tant d'enfants à ces familles pauvres pour ne finalement ne leur apporter que coups et blessures. Tu as très vite appris à fuir, plus d'une fois, trop de fois jusqu'à cette nuit sous un croissant de lune qui te souriait tu avais réussis à t'enfuir du palais. Tu n'as jamais appris à courir toi et tes sandales dorées, toi et ta peau hâlée. tes pieds t'ont emmené dans un village autochtone bien loin dans les plaines près des montagnes. Rapidement on t'appellera hija de la luna. tu n'avais jamais dis ton prénom à ton village d'adoption.
Vivre ensemble - adolescence tu es dans ce village depuis bien trop longtemps pour ne pas connaître tous ces secrets. tu n'as pas été adoptée officiellement mais officieusement tu es la fille du chaman depuis ton arrivée et ta course poursuite. tu es une sans visage, tu n'as pas d'identité et tu n'es pas vouée à vivre dans un monde de luxure et d'écoles. tu apprends les préceptes religieux, la chasse, la pêche. vous êtes un peuple auto-suffisant vous ne bâtissez, construisez et consommes que ce dont vous aviez besoin pas moins, pas plus. souvent ton village est une étape pour les touristes bobos branchés de tous les coins du monde, plusieurs jeunes sont venus dans votre village pour vous apprendre d'autres langues que la votre. mais toi tu ne parles pas baïa tu comprends l'anglais, le français et l'espagnol mais tu n'as rien d'intéressant à dire. la plupart des éphémères qui passent par ton village viennent avec tout un tas de livre, de musique, de chants. tu accumules, tu comprends le monde affreux qu'il y a en dehors de ton havre de paix et tu n'as pas envie d'y vivre. tu préfères être à la trace du gibier ou du poisson. et chaque nuit quand la lune te donne assez de lumière tu plonges dans les eaux profondes encore et encore pour noyer tes pensées colériques. t'es pas la plus appréciée du camp, tu mords, tu griffes et tu es d'une impitoyable justice personne n'a le droit de contourner les règles du clan. tu apprends vite mais tu n'as pas envie d'émettre de mots, tu chantes autour du feu, tu danses mais tu n'es qu'un pantin à qui un jour on va couper les ficelles.

les flammes de la vie - adulte
Vingt ans que tu es sur terre et pourtant tu n'as rien accomplit d'autres. tu le sais au fond de toi que tu dois vivre quelque chose d'autre. t'es une femme bourrée d'adrénaline tu as besoin de sentir la mort qui s'approche pour pouvoir vivre et ressentir quelque chose. t'es devenue moins solitaire avec le temps, tu es dure c'est certain mais au fond l'amour, la compréhension des autres n'a jamais été des innés ou des acquis chez toi. Tu as commencé à aller plus loin de la maison tu as réussis à dégoter un rôle de serveuse dans la ville. un métier banale mais tu as appris à t'ouvrir aux autres, à communiquer et rapidement tu t'es prise au piège de la vie citadine. jusqu'à goûter à des drogues pas très douce, jusqu'à finir dans un gang. tu avais oublié ton village, tu avais oublié tout ce qui te définissait. tu étais une mule dans les débuts puis finalement tu as rapidement embauché des filles pour faire le sale boulot à ta place, t'es devenue une maquerelle pour avoir ta dose d'héroïne dans le sang. tu ne sais plus ce que s'est de chasser, de plonger, de vivre en harmonie avec la nature. puis la chute vertigineuse complète tu apprends un peu tard que ton village d'enfance à été pris dans les flammes, tu es bien arrivé sur les lieux mais trop tard. Tu sais bien que tout ça est criminel, qu'il y avait une raison derrière tout ça..  

another sister une fille plus jeune qui au niveau du caractères ressemblerait beaucoup à la petite fille qu'elle a vu avant de se faire happer par la porte. baïa sera surprotectrice avec elle jusqu'à la faire suivre par d'autres habitant de la cité afin d'assurer sa sécurité.

another love baïa n'est pas très branché sentiments mais elle va trouver chez cet homme une ressemblance, un miroir de l'autre. sur l'île il n'y a pas de place pour l'amour, les deux s'approchent, doucement sans vraiment comprendre pourquoi c'est un besoin vital, nécessaire.

you save me un/une habitant(e) de la cité qui l'a sauvé à son arrivée et lui a fait intégré la cité. C'est son ange gardien car cette personne a très vite cernée qu'elle était en manque d’héroïne, cette personne a aidé baïa a se sevrer c'est un lien ambigu à la fois sauveur et respect mais aussi du défi entre eux, celui de montrer à l'autre qu'ils ont pas besoin d'être ensemble.

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