People are strange when you're a stranger & Shaeryn

Trixie ne sait pas depuis combien de temps elle est sur cette plage, deux jours environ. Peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Elle a perdu la notion de temps, s'est endormie lorsqu'il ne le fallait pas à force de ne pas vouloir dormir la nuit. Si le lieu lui semble être dangereux de jour, alors la nuit... du coup, elle essaie de ne pas dormir, sauf que cela n'a pas très bien fonctionné. Si le stress l'a tenu éveillée un peu plus longtemps la première nuit, cela n'a pas fait pareil pour le reste du temps. Ses études en soins infirmiers l'ont peut-être un peu aidé à tenir, mais sans plus. Elle n'a pas eu le temps d'officiellement travailler et de faire des heures supplémentaires pour cela. Et la revoici donc en train d'essayer de lutter une nouvelle fois contre le sommeil, mais cette fois, elle n'y arrive pas. Sa tête dodeline, remonte mais en vain : elle s'endort, la tête penchée vers la droite. Elle se réveille elle ne sait combien de temps plus tard, le soleil est toujours là même s'il a changé de position, lorsqu'elle entend des bruits près d'elle. Des bruits de pas de ce qu'elle peut identifier dans le très peu d'expérience qu'elle a avec la nature. Elle s'est bien promenée dans des parcs une fois de temps à autre, dans des forêts dont les chemins étaient déjà tracés, mais ce n'est pas la même chose que de se retrouver ici dans ce qui semble être un très long rêve (cauchemar en fait) beaucoup trop réaliste. Elle se doute bien que ce n'est pas un rêve, mais elle ne sait pas trop qu'est-ce que cela peut être d'autre. Car elle ne pense pas que cette arrivée ici puisse être réelle, encore moins comment cela peut être possible. À moins qu'elle n'aille été kidnappée, qu'ils allaient tous été kidnappés. Elle a bien vu quelques personnes, les a évités, sauf qu'elle sait qu'elle les a bien vus et entendus aussi. N'a pas trop compris ce qu'elles disaient, autant parce qu'elles s'éloignaient que parce que ce n'était pas toujours une des trois langues qu'elle maitrise à différents niveaux. Ce qui renforce et rend encore plus bizarre sa théorie d'enlèvement.

Bref, elle entend des bruits de pas et décide de s'éloigner un peu, mais pas trop préférant rester aux abords de la plage. Elle ne va pas assez vite : une jeune femme qui semble être de son âge est là, brandissant une machette devant elle. Trix crie, va pour se lever, mais change d'idée tout compte fait, se rassoit contre le tronc d'arbres. Elle lève les mains dans les airs, indiquant qu'elle n'est par armée et qu'elle n'est pas dangereuse et qu'elle ne veut pas faire de mal. « Hum... j'ai rien fait ? J'suis innocente ? J'sais même pas où j'suis, mais si c'est votre territoire, je vais aller ailleurs hein... » Elle ne cherche pas les problèmes, c'est bien la dernière chose qu'elle cherche. Elle cherche surtout où elle est et comment repartir. Finir en petits morceaux éparts, ce n'est pas trop son truc. Elle serre ses lèvres l'une contre l'autre, cligne des yeux : elle essaie de ne pas crier et de ne pas se mettre à pleurer. Résultat, elle devient donc de plus en plus rouge. Elle a bien fait d'éviter les autres si on traite tout le monde de cette façon. Et... peut-être qu'elle ne parle pas anglais ? Elle attend, prête à redire cela en espagnol puis en allemand, juste au cas. À moins que de reparler ne veuille dire se retrouver en petits morceaux... ou ne pas le faire. Elle ferme les yeux, les mains toujours levées et essaie de prendre une décision. Plutôt difficile lorsque toutes ses pensées vont dans toutes les directions, encore pire que d'habitude.

Trixie qui s'est endormie au doux son des vagues, s'est réveillée au son douteux de feuilles. Qui est là ? Qu'est-ce qui est là ? Elle sent son pouls augmenter rapidement, alors qu'elle se trouve bien peu prudente de s'être endormie, bien qu'elle peut comprendre que c'est parce qu'elle ne l'a pas vraiment dans les derniers jours qu'elle a sombré de cette façon. Une blonde est là, s'avance et sort un grand couteau ce qui la fait crier. Elle ferme les yeux, elle ne voit pas trop quoi faire d'autre. Elle ouvre les yeux, elle est toujours vivante, ne sent rien de particulier, elle n'est pas blessée non plus. C'était un avertissement ? Oh, elle l'a très bien compris, elle ne va pas rester là très longtemps. Elle va partir euh... il faut qu'elle commence par bouger de toute façon. Et bouger n'est peut-être pas une bonne idée en ce moment, pas avec ce grand couteau pointé vers elle. Elle se met donc à parler, tandis que la blonde bouge la lame près de toi. Okay, elle va se taire, promis, promis. Elle a l'impression d'être très blanche soudainement. Une... araignée ? Elle tourne la tête lentement et la voit. Oh ! Oh ! Oh ! Toute une araignée et elle crie une nouvelle fois, de dégoût cette fois.

Elle hoche la tête. Nouvelle, oui. C'est bien un terme qui montre bien ce qu'elle est. Parce qu'elle ne comprend rien de tout cela. Cela doit être assez facile à voir en fait. Elle prend rapidement la main de la jeune femme afin de se relever. Des serpents ? Mais elles sont où là ? Elle se secoue ensuite rapidement, juste au cas, bien qu'elle le aurait si un serpent avait décidé d'aller sur elle. Elle l'espère tout du moins. Des serpents et des araignées... elle n'aime vraiment pas cela ! Son nom ? Elle cligne des yeux, oui, son nom. Elle s'en souvient, elle pense, elle en a sûrement un. Non, elle en a un. Oui, elle en a un. « Trixie... » fait-elle finalement. Bon, elle se souvient de son prénom, c'est un début. Elle s'en souvenait quelques heures plus tôt et a toute sa mémoire. Elle prend une grande inspiration, essaie de se calmer, n'y parvient pas vraiment. « J'suis où... pourquoi je suis là.... et on fait comment pour repartir ? » Question la plus importante en fait. Peu importe le reste. « Y'a autre chose en plus des araignées et des serpents ? » Parce que même si elle compte partir bientôt, elle trouve tout de même que c'est un détail assez important. Elle ne voudrait pas en ramener en repartant. Non merci, elle n'en a pas de besoin.

Un prénom de fée... Trixie cligne des yeux, c'est une première, une petite première comme plusieurs autres depuis qu'elle est dans cet endroit étrange, arrivée par elle ne sait trop quel moyen. « J'aimerais bien en être une en ce moment... » Ou en rencontrer une tout de suite qui réglerait assez vite la situation actuelle. Il ne semble pas y avoir cela en stock sur cette île. Elle n'a entendu personne parler de créatures mystiques. Elle aurait plusieurs questions, des tonnes même, à poser à la blonde, mais elle se concentre sur les principales. Elle ne répond pas, baisse la tête. C'est mauvais signe, pense-t-elle. Elle ne sait pas comment lui répondre. Elle s'inquiète ensuite des animaux divers et il y a pire. Elle laisse échapper un petit gémissement de déplaisir et d'inquiétude, regarde autour d'elle nerveusement comme si les dits animaux étaient déjà présents près d'elle. Elle ne voit rien, mais comment le savoir ? La jeune femme reprend sa machette et elle lui dit de la suivre. Trixie n'hésite pas, à présent qu'un contact est fait, elle ne va pas s'en éloigner. Et, elle, elle n'a rien pour se défendre. Les questions qu'elle a posé un peu plus tôt sont finalement répondues et elle n'est pas certaine d'aimer ce qu'elle entend. Enfin, elle est certaine de ne pas aimer ce qu'elle entend. « Pas de technologie... » répète-t-elle, à voix basse. Elle a remarqué qu'à part ses vêtements elle n'a rien de plus avec elle, alors qu'elle voulait s'acheter des nouveaux souliers et avait donc son sac à main avec elle... elle ne l'a pas vu ici.

Les réponses se poursuivent et continuent de lui déplaire. Des portes, courir (elle fait une grimace), d'autant plus que c'est difficile. Elle a envie de pleurer, mais elle ne pense pas que cela serve à quelque chose. Elle referme donc ses bras sous elle, essayant de se réconforter de cette façon. Elle ne sait pas trop où Shaeryn l'amène, tout comme elle ne sait pas trop si elle peut lui faire confiance... mais elle aurait pu lui faire beaucoup de mal avec son arme ou encore laisser le serpent la mordre ou s'enrouler autour d'elle jusqu'à l'étouffer. Elle l'a sauvée à la place. Elle ne peut pas lui vouloir de mal. À moins que ce ne soit une technique pour la rendre encore plus vulnérable plus tard et elle va en profi... hein ? Manger ? « J'ai faim oui... » Elle a raté le début, mais elle a très bien compris « manger ». « J'dois faire quelque chose en échange ? » La chasser elle-même ? Autant continuer de manger des fruits, eux ils ne s'échappent pas trop.