FB | On note d'abord au crayon les récits des explorateurs · ft. Three

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Le 11 septembre 2020 · ft. @Three— J#21

J'avais feint une énième fois d'aller cueillir des plantes et me baigner dans l'océan pour esquiver la Cité. Je connaissais le chemin, maintenant. Tout droit sur la plage, jusqu'au gros cailloux en forme de dragon. Puis à droite, en longeant la coulée rouge, jusqu'au fond, jusqu'au Mont Nil. Pour trouver le campement, ensuite, la grotte, c'était plus compliqué. Je gardais bien pour moi toutes ces informations, sans rien dire à personne sur les petits trucs à faire, le nombre de pas à compter dans sa tête à partir du palmier brûlé par le soleil, et l'orientation par rapport à comment pousse la mousse alors que- NAAAN, je déconne, c'est vachement plus simple que ça. Tsssk. Incroyable que ce campement ait pas été trouvé plus tôt.

Aujourd'hui en tout cas, je devais m'y rendre pour retrouver le leader et faire un point. Ca faisait 2 semaines, tout pile, 14 jours que j'étais dans la Cité. Il m'avait demandé qu'on se voit à ce moment-là pour faire un briefing, savoir ce que j'avais appris, qui j'avais rencontré, etc. On s'était déjà revu deux fois depuis que j'étais dans cette ville horrible... Une fois le lendemain tout juste de mon arrivée, ce jour où des lionnes avaient attaquées l'île - il avait été inquiet pour moi, hihihi - et une autre fois la semaine dernière. J'avais pris le coup de main maintenant, je savais ce qu'il voulait comme info, et comment il la voulait. Alors quand j'arrive enfin dans la grotte, mais que je ne le vois pas, je fais une petit moue boudeuse, doutant soudainement. Est-ce bien aujourd'hui ?

Puis une petite tête surgit de l'ombre, je crois reconnaître ce garçon, un peu plus jeune que moi, assez timide. Je lui fais un coucou de la main, quand derrière lui se profile Three. Elle, elle ne m'aime pas. Je ne sais pas vraiment pourquoi... Donc tant que c'est flou, je continue de jouer la petite mièvre comme prévu, et j'attends. Mais, urh. J'aimerais bien qu'elle se barre, vite, pour que je puisse aller retrouver le chef dans sa tente, en tête à tête.

« Hey Three ! Haa... trois, ce surnom m'étonnera toujours ! Le chef n'est pas là ? J'ai rendez-vous avec luiiii ! » je suis toute sautillante sur mes deux petits pieds, et je porte contre mon cœur un cadeau pour lui, une grande feuille de bananier qui enrobe 5 belles bananes bien mures. « C'est moi qui les ai cueillies ! Juste pour lui, enfin, pour vous tous, mais je voudrais les lui donner. Tu sais quand il doit rentrer ? Je ne peux pas m'absenter trop longtemps, où les habitants de la Cité vont se douter de quelque chose, hinhinhin. ». Je voyais bien, dans la prunelle de ses yeux, que cette pauvre Three n'avait qu'une envie et c'était me pousser du haut d'une falaise et regarder mes viscères se répandre sur le sol avec la chute. Heureusement pour moi, nous étions déjà au pied de la falaise.

-11 septembre 2020
82 jours maudits sur cette île

Les journées ne se ressemblent par sur Nil. Tantôt à la chasse aux portes, tantôt à répertorier les lieux et puis, rejoindre le camp pour une journée à tout écrire. Les cartes, l’étude des portes et réfléchir à la prochaine sortie. Hazel n’est pas seule ce jour-là, elle est accompagnée d’apprentis, ils sont jeunes et l’écoutent avec intérêt. Ils apprennent, se documentent et ensemble créés des stratagèmes tous complètement fous. Elle ne sait pas vraiment quelle heure il est lorsqu’une espèce de tornade déboule dans le camp, personne ne semble attendu alors elle sort jeter un œil. Lolita. Rien que ce surnom débile lui hérisse les poils, son minois lui donne la gerbe. C’est viscéral, elle a envie de lui éclater la tête chaque fois qu’elle la voit. Et pour couronner le tout, One lui a donné une espèce de mission pourrie dès le début : infiltrer la cité pour recueillir des renseignements. Elle n’y croit pas une seconde Three, à sa réussite, mais lui, il compte sur elle alors elle fait avec et cela lui évite de l’avoir dans les jambes trop souvent. Quand elle doit être présente pour son rapport, Hazel essaie de disparaitre ailleurs, courant à travers forêt ou vagabondant sur la plage, n’importe où pourvu qu’elle n’entende pas sa voix niaise. Trop tard.

Elle déblatère des idioties, Three lève les yeux au ciel dès les premiers mots, elle s’appuie sur un rocher et elle croise les bras, la fixant d’un regard froid. Putain ferme la. « Que dire du tien lo-li-ta » Elle détache chacune des syllabes et poursuit « plus idiot tu meurs et non, il n’est pas encore là, je ne suis pas certaine que tu étais attendue » Elle avait envie de l’expédier ailleurs, c’était une solution, réussirait-elle à survivre loin d’alliés ? « Alors, ce petit séjour dans les jupes de la cité, le bon plan ? » Elle la trouvait faible et la voir sautiller sur place telle une gamine la fit souffler. Elle avait envie de lui hurler dessus d’arrêter et de se comporter en adulte. La voir si fière de montrer son tas de bananes la fit rire. Vraiment ? « Tu crois vraiment attirer les bonnes grâces de One avec une banane ? » Elle n’aimait pas ce fruit, surtout s’il était donné par Lolita. Et puis elle parlait sans s’arrêter et ça l’agaçait. « Je ne suis pas sa secrétaire » lui donna-t-elle pour toute réponse. Rogue, elle ne connaissait pas toute sa vie, ni tous ses plans. Ici, c’était chacun sa gueule et ça, la petite blonde avait peut-être du mal à le comprendre. Elle n’était pas sa seconde, elle n’était pas là pour suivre le chef à la trace. Il avait peut-être même fini par disparaitre que cela lui serait égal, les places seraient différentes et une autre personne se proclamerait chef à sa place. Three elle, elle n’avait pas le temps à perdre avec les autres, elle n’avait qu’une envie : rentrer chez elle. Pas le temps pour ces histoires de clans, de rangs et de comptes rendus.