Jamais deux sans trois

Prénom Hazel
Surnom Three
Âge 32 ans.
Pays d'origine Etats-Unis, New-York
Date d'arrivée sur l'île 21 juin 2020.
Langue(s) parlée(s) anglais, russe.
Lieu d'habitation nomade.
Occupation cartographe.
Situation amoureuse célibataire.
Orientation sexuelle bisexuelle.

21 JUIN 2020 - Tous les regards sont braqués sur moi, je perds pieds, et ai envie de tout abandonner, à quoi bon ? Mais il doit payer, il doit partir de ma vie, un véritable tournant m’attends et quoi de mieux que le premier jour de l’été pour fêter tout cela ? Je souffle un grand coup et j’ouvre la bouche, je déblatère un monologue, je suis témoin, je suis la clef, celle qui fera tout chavirer, tout ça a assez duré. Une fois encore, je m’arrête et je les regarde, cette tête qui navigue de droite à gauche dans le public m’ébranle et d’un coup, cette porte, comme une lueur, comme la fin d’un chapitre. Et puis le trou noir.

DE L’AUTRE COTE DE LA PORTE – J’aurais aimé tomber avec grace mais ce n’est pas le cas, je suis projetée au sol comme une grosse larve visqueuse. Le sable colle à mon visage et je tousse. Quand je me relève, le drame. Je cours en tout sens, la salle de tribunal me semble loin, je hurle qu’on vienne me chercher, je hurle ma détresse, je suis perdue sur ce qui semble être une île déserte. Je rigole, je crois devenir folle, je suis surement folle, peut être qu’on m’a enfermée quelque part, la folie me gagnant, peut être que j’ai pris un peu trop de drogues moi aussi et que je plane totalement. Une folie qui me gagne, une peur qui s’assaille, et je perds connaissance.

25 JUIN 2020 – Je me réveille d’une longue nuit de sommeil, je soupire en chassant les souvenirs qui m’embrume le cerveau, je ris de ma bêtise, cette audience me travaille beaucoup trop. Une audience, une porte, une lumière et une ile déserte, cette histoire va me rendre dingue. J’ouvre les yeux encore un peu dans le brouillard, je cherche du regard l’heure sur mon réveil, il n’est pas là. Je bondis du lit, je panique totalement et me met à hurler de nouveau. On s’approche de moi, on tente de me contrôler et je gifle la personne en face de moi « Foutez moi la paix je veux rentrer chez moi ! » Je suis une véritable furie et ne pense à rien d’autres que mon retour, j’écoute d’une oreille ce qu’on m’annonce, je bouscule tout sur mon passage, je hurle sur tous ceux qui s’approche et finalement c’est une main puissante qui vient s’abattre sur mon visage, me ramenant à la réalité., quittant cet état d’esprit hystérique.

5 JUILLET 2020 – Virée ? Virée de leur connerie ? De leur petit moule tout mignon en apparence ? De leur dictature sans foi ni loi ? Ils ne savent pas ce qu’ils ont perdus. S’ils pensent que je vais finir ma vie avec eux, à coudre des petites couvertures mignonnes ou à nourrir les affamés, ils rêvent. Ma vie, elle n’est pas ici, ma vie elle est loin d’eux, dans le mon réel, que d’idiots qui composent cette belle petite cité de mon cul !
Je tape dans le sable et jure pour moi-même, tous des abrutis, il me faut cette porte, il me faut m’enfuir loin de toutes ces têtes bien pensantes, ces petits minois tous blonds me filent la nausée. Je finis par m’assoir face aux vagues et j’attends, il me faut une solution.

AOUT 2020 – Je cours, je ne sais pas pourquoi mais je cours, la forêt m’appelle, peut être est- ce une porte qui me guide, je suis sûre. Parfois je ferme les yeux, sentent le vent gifler mon visage. Sauf que cette fois, c’est une branche qui viendra meurtrir ma peau, me forçant à hurler de douleur, je ne suis décidemment pas faite pour survivre seule même si l’île, je la connais presque comme ma poche maintenant.

Que faisais-tu au moment où tu as été happé.e par la porte qui t'as emmené.e sur l'île ?
J'étais si prête du but, prête à en finir avec toute cette histoire, toute cette merde. Il va le payer, il va moisir en prison. Je crache mon venin, je le tiens et eux aussi, je le sais. Le 21 Juin 2020, jour parfait d'été, jour ensoleillé et le début de ma nouvelle vie. Je suis là, debout, sereine face à l'avenir, je sais que je serais parfaite, que je les convaincrais tous autant qu'ils le sont.

Comment t'es-tu senti.e à ton réveil sur l'île ? Où étais-tu exactement ? Comment as-tu réagi face à la situation ?
Et puis le brouillard total, cette porte, cette sensation étrange et l'intérieur s'est transformé en extérieur, comme happée dans un rêve éveillée. J'ai hurlé à pleins poumons, pourquoi, qu'est-ce que je faisais là, mon discours était parfait, tout allait tomber pour lui. Je cours partout, je crie à l'aide, je me sens vide soudain et je m'évanouis.

Comment as-tu eu connaissance de la cité et pourquoi as-tu choisi de l'intégrer ?
Les sensations trop intenses auront eu raison de moi, combien de temps je suis restée dans connaissance ? Je n'en sais rien mais je suis allongée sur une espèce de lit, je saute au sol et j'ai envie de m'enfuir mais la tête me tourne. Et puis elle est là, aux petits soins, elle m'assoit et me promet que tout ira bien, que je retournerais chez moi rapidement. Je cries encore, un peu, beaucoup, je hurle et je casse tout autour de moi et on me regarde. Je fais pitié. Je n'ai pas choisi de l'intégrer, ils m'ont trouvé.

Qu'est-ce qui a causé ton exclusion de la Cité ? Quels sont tes sentiments à l'égard de tes anciens compagnons ?
Elle m'a tout expliqué et depuis, je n'ai qu'une envie : sauter dans cette porte, je fuis, je cours et j'essaie de la chopper, trop tard. C'est une deuxième tentative la semaine suivante qui aura raison de mon expulsion. La nouveauté, le rappel à l'ordre, ça marche une fois, pas deux. La cité, je lui ai dis au revoir, sans rancune. Des anciens compagnons, je n'en avais pas vraiment, ils m'ont tous saoulé. Leurs lois et leurs faux sourires, très peu pour moi.

À quoi ressemble ton quotidien depuis ton arrivée sur l'île ?
J'ai rejoins les maraudeurs, un peu par hasard, sans vraiment chercher autrement.  Etre seule au monde, ça ne m'allait pas, tourner et retourner sans cesse dans ma tête cette vengeance et cet espoir m'a rendue dingue. Il m'arrive encore trop souvent de courir et de hurler, en espérant qu'une porte arrive face à moi et me ramène sur le champ dans cette salle d'audience. Les semaines, les mois passent trop rapidement et je me dis que peut être, l'idéal est finalement d'établir un plan et de chercher une porte coute que coute, avec mon cerveau.

Crois-tu qu'il y ait réellement une échappatoire ? Comment te sens-tu face au fait que tes jours sont comptés ?
Cet échappatoire, je l'attends comme une âme en peine, il est tout pour moi et mon équilibre. Je sais qu'il existe, cette porte je l'ai vu par deux fois. J'ai tout donné pour, j'aurais pu tuer aussi et je pourrais peut-être même le faire, plus tard. Mes jours comptés, je n'y pense pas vraiment, de toute façon je serais partie avant.

Sauveur.se Tu es la personne qui m'a trouvé, sans connaissance dans la forêt. Tu as peut-être cru bon à cette époque de me ramener à la cité, tu m'as soigné pendant des jours, et puis à mon réveil, c'est toi qui a essuyé mes hurlements et ma gifle.

Retour à la réalité Tu es toi aussi dans la cité, ou du moins tu y étais encore le 5 juillet 2020. Tu as vu une furie débouler à travers les huttes et hurler à plein poumons, tu as vu une femme jeter tout autour d'elle et c'est une main ferme que tu auras plaqué sur son visage, comme ça, gratuitement.

Je suis ouverte Je suis ouverte à tous les liens, ceux qui n'ont pas peur de se frotter à une hystérique dont le seul but a été pendant plusieures semaines de courir à travers l'ile à la recherche d'une porte.

CHERRY.AND.POPPY (stephanie)Âge 31 ans toujours.
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