(sayed) unbowed.

Prénom Sayed, seigneur des rues, petit prince des pavés. Le gosse est téméraire, l'on se souvient de son rire d'enfant résonnant dans chaque recoin de la cité, de son sourire plein de malice. Sayed à califourchon sur son scooter pétaradant, hélant les passants. Suzerain autoproclamé de Khân el Khalili, maître du souk, artiste de l'embrouille, roi de la négoce.
Surnom Nightingale, rossignol à la voix d'ange, charmant de ses belles paroles, il pourrait ensorceler de quelques mots quiconque se laisserait à écouter un instant.
Âge Vingt-huit éclats, sous les traits d'adulte se cachent encore les fossettes rieuses d'un môme qui n'a jamais réellement grandi. Troisième décennie pourtant en dangereuse approche et ce temps arraché, à jamais perdu, à errer sur Nil.
Pays d'origine L'épiderme tanné par les rayons brûlants de l'Égypte, l'effervescence du Caire, de ses avenues bondées, de la foule qui piétine, s'exclame, moiteur collante de son foyer.
Date d'arrivée sur l'île 4 décembre 2017, trois années bientôt écoulées, les jours restant s'égrainent, la brèche qui se referme, étau resserré, lente asphyxie, douce agonie.
Langue(s) parlée(s) Arabe maternel scandé, les mots claquent sur la langue, franchissent la barrière des lippes dans un coup de fouet. Anglais adopté après quelques études, agressant les touristes d'expressions savamment apprises, bien vite trahi par son accent qu'il lui est impossible de camoufler.
Lieu d'habitation La carcasse se traîne aux abords de la cité, foulant cette forêt apprise par coeur. Trouvant abri de fortune ça et là, changeant chaque jour d'emplacement.
Occupation Naguère explorateur, désormais paria montré du doigt - l'on crache son nom tel celui d'un criminel, traître ayant bafoué les fondements même de la Cité. Survivre, espérer voir un demain, apercevoir le prochain astre levant, prier que le spectacle du plafond céleste ne soit pas le dernier, et que Nil ne profite pas des ténèbres pour l'avaler.
Situation amoureuse Le coeur est muré, étanche à la tendresse depuis bien longtemps. Le temps lui manque, les jours sont comptés, il ne veut pas avoir mal, il ne veut pas faire mal, s'encombrer de romance en coûterait sa peau.
Orientation sexuelle Délices des courbes féminines frémissant sous ses doigts, l'odeur enivrante de leur peau charnue - l'attrait a toujours été envers les femmes, créatures voluptueuses se mouvant sous ses yeux.

(Efface ce texte pour écrire le tien ! Dans cette section de la présentation, tu es libre de parler de ton personnage de la façon dont tu le souhaites, sous la forme que tu préfères : des traits de caractère, sa chronologie depuis son arrivée sur l'île, des anecdotes de son vécu sur l'île, des faits importants, etc. Donne libre cours à tes envies !)

Que faisais-tu au moment où tu as été happé.e par la porte qui t'as emmené.e sur l'île ?
Le boucan du souk sonnait à ses oreilles, tandis qu'il se glissait telle une ombre au milieu de la foule opaque, frôlant les corps qui s'entassent sous les tentures aux milles couleurs. Il sifflait entre ses dents Sayed, l'air jovial, saluant bruyamment voisins et commerçants, interpellant certains passants curieux, riant aux éclats. Flânant entre les étals, loin d'être pressé de rejoindre son père à l'échoppe. Il se rappelle avoir bifurqué dans une ruelle moins peuplée ; les touristes s'y font plus rares, l'air y est plus respirable. Midi sonne - la chaleur devient écrasante. Un vertige. Et puis le vide.

Comment t'es-tu senti.e à ton réveil sur l'île ? Où étais-tu exactement ? Comment as-tu réagi face à la situation ?
Le clapot des vagues qui lèchent l'épiderme, la bouche emplie de sable, paupières soudées par le sel brûlant. Impression d'étouffer, l'air qui s'enfuit au bord des lippes, étau sur ses tempes alors qu'il entrouvre péniblement ses opales sombres sur l'obscurité d'une nuit jetant son manteau poisseux sur les rives. Le corps endoloris, la bile acide qui gicle alors qu'il se redresse, vertige lui enserrant le coeur. Une plage déserte, secouée par la houle, balayée par les vents moites, et malgré le fracas des vagues qui s'écrasent, ce silence pesant - Sayed a cessé de siffler depuis longtemps. Pas d'âme qui vive, étreinte d'une solitude angoissante, il a beau crier à plein poumon, nul écho d'une réponse. Faire face, se relever, tituber jusqu'à l'orée d'une forêt. Errer pendant ce qu'il paraît être une éternité - une seule nuit s'écoule pourtant, avant que les torches de l'aube d'un nouveau jour n'accueille ta venue.

Comment as-tu eu connaissance de la cité et pourquoi as-tu choisi de l'intégrer ?
On l'a trouvé grommelant et jurant Sayed, faiblesse de son arrivée bien vite oubliée, ragaillardi par une nuit d'errance, à chercher son chemin. Mais vers où ? Tourner en rond, repères familiers évaporés, échos de la forêt inconnus à son oreille, lui qui s'était accoutumé au boucan vivant de ses ruelles brûlantes. C'est l'éclat d'un feu dansant au loin qui a mené ses pas aux abords de la Cité, bientôt intercepté par les sentinelles alertées par son agitation bruyante. Ils ont voulu le mener à l'abri des remparts, il s'est violemment débattu Sayed, crachant rage et incompréhension dans un dialecte qui leur semblait inconnu alors qu'ils bredouillaient des explications fumeuses sur ce lieu maudit qui paraissait les avoir tous avalés. Finalement c'est l'épuisement qui a eu raison du sauvageon, tiraillé de faim et de soif, la carcasse tremblante, la tête embrumée, il se laisse traîner dans l'accueillante chaleur d'un foyer.

Qu'est-ce qui a causé ton exclusion de la Cité ? Quels sont tes sentiments à l'égard de tes anciens compagnons ?
Insupportable besoin de jouer au héros, protecteur auto-proclamé des âmes fragiles, une responsabilité affublée qui lui fait se sentir vivant, quand bien même on le lui aurait jamais demandé d'endosser le poids de cette cape bien trop lourde à porter. Elle était en détresse la gosse, il l'entendait pleurer Sayed, ses sanglots torturant ses nuits alors qu'elle affichait ce même sourire presque insolent dès le jour levé. La peur avait pourtant enserré ses chaires, et c'est le désespoir qui a poussé son acte fébrile. Sayed c'est le seul témoin, et il sait que si elle est jetée hors de la cité Nil s'emparera d'elle - alors lorsqu'il faut donner un coupable, il s'avance sans baisser le regard. Personne ne comprend, pourtant tout le monde le juge en silence - il leur en veut pas, ils ne font qu'appliquer ces foutues règles. Les portes de la Cité se referment derrière lui, au moins la gosse est en sécurité. Et il se fait à nouveau happer par la forêt.

À quoi ressemble ton quotidien depuis ton arrivée sur l'île ?
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Crois-tu qu'il y ait réellement une échappatoire ? Comment te sens-tu face au fait que tes jours sont comptés ?
Le sablier s'égraine dangereusement, les jours sont désormais comptés. À peine plus d'une année pour s'échapper. Avant quoi ? Une mort certaine ? Le vide sera-t-il lent et douloureux, ou le dernier souffle lui sera-t-il arraché avec violence, mais trop vite pour se sentir partir ? Sayed il est perplexe. Il doute de trouver échappatoire, il doute de cet "après", lorsque la glas aura sonné. Il doute de revoir un jour son père, de sentir à nouveau l'odeur puissante du souk, l'ivresse du Caire. Alors il préfère ne pas y penser, occulter cette partie d'esprit qui turbine à cent à l'heure, vivre dans le déni jusqu'à la dernier seconde, jusqu'au dernier râle.

âme protégée : Sayed il ignore pourquoi il a fait ça. Quand il a fallu pointer du doigt un coupable, il s'est de lui-même avancé, prunelles insolentes dardées sur l'assemblée, tandis qu'elle baissait ses opales vers le sol et restait muette. Protection assurée dans les murs de la cité, les flammes des torches éloignant Nil de sa frêle carcasse tandis que son protecteur était jeté dehors, banni pour un crime qu'il n'avait pas commis.

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datnavy (sarah)Âge vingt-cinq berges.
Comment as-tu connu NI ? j'ai suivi de loin le projet, stalké l'ouverture, et là suite à un partenariat j'ai pas mal zoné sur le forum.
Mon personnage est prélien de moana.
Groupe choisi outcast.
Avatar + crédit mena massoud / avatar par Mooncalf.
Un p'tit mot ? des beuzoux, des poutous.