mamma → the lone wolf dies and the pack survives

Prénom Prénom qui a été parfois écorché en grandissant dans un pays admettant une autre écriture, elle se nomme Amalia . Elle porte également le nom de famille Flores.
Surnom Elle en a eu quelques uns dans sa vie, d'Ama en passant par Lia. Mais celui qu'elle a adopté le plus facilement a été finalement Mamma, surnom par lequel elle se présente, donné affectueusement par des jeunes suivis dans son ancienne vie, repris facilement par d'autres jeunes d'ici.
Âge L'insouciance de sa jeunesse s'est envolée, elle a fêté ici ses 30 ans.
Pays d'origine Sous ses origines colombiennes, traits hérités de ses parents immigrés, elle a grandi et vécu en France.
Date d'arrivée sur l'île Le 20 Février 2018, une éternité déjà.
Langue(s) parlée(s) Espagnol, que l'on parlait à la maison. Français, que l'on parlait à l'école. Anglais, dont les bases se sont étoffées sur cette île pour faciliter la compréhension des autres.
Lieu d'habitation La Cité de Nil, dans la hutte 5.
Occupation Lorsqu'il a fallu trouver quelque chose à faire pour se rendre utile, c'est vers le petit champ et le potager que Mamma s'est tournée, là où on avait besoin d'elle. Elle avait déjà quelques bases, faisait déjà ça de son temps libre avant, à l'échelle d'une petite jardinière sur son balcon. Ici, elle est devenue cultivatrice.
Situation amoureuse Elle a collectionné quelques histoires, s'est accrochée le cœur à quelques personnes, mais n'en demeure pas moins célibataire.
Orientation sexuelle Homosexuelle, n'a d'yeux que pour les courbes féminines, a tendance à trop vite considérer les hommes comme des frères potentiels.

01. Mamma écoute, observe et s'adapte. Déformation professionnelle, sûrement, mais elle a ce réel soucis de l'autre, souvent au point de s'oublier un peu elle-même. 02. Elle était éducatrice de rue, par besoin d'aller au contact de l'autre, par besoin de tendre une main à des jeunes qui pouvaient manquer de repères, sans imposer le cadre strict d'une institution. Elle faisait du bon boulot. 03. Mamma n'aime pas les conflits et en tente toujours la résolution par le dialogue. Apaiser les choses, c'est sa marque de fabrique, jouer le médiateur dans un groupe est devenue son habitude. 04. Calme dans sa meute agitée, elle se marre dans son coin, pendant qu'elle fait ses trucs, lorsque les conflits de petites et inoffensives envergures pètent dans la hutte. Elle s'amuse des tempéraments explosifs qui composent le petit groupe pour lequel elle ferait tout. Elle n'est pas discrète pour autant, elle sait se faire entendre et n'a pas peur de prendre de la place. 05. Mamma écoute son cœur plus que sa raison. Passionnée et entière, ceux qu'elle aime sont ses trésors, elle montrerait les crocs pour les protéger et ne deviendrait que douceur pour les rassurer. 06. Elle a grandi dans la grande précarité, fille d'immigrés colombiens venus en France sans papiers pour essayer d'offrir plus d'options à leurs enfants. Elle a passé les premières années de sa vie dans un centre parisien d'hébergement et de réinsertion sociale, à partager un studio de 30m² avec ses parents et son grand frère. Elle ne regrette rien de ces années, se rappelle davantage des activités proposées par les éducateurs que des difficultés à remplir le frigo de la kitchenette. 07. Aussi débrouillarde soit-elle, Mamma sait qu'elle serait incapable de survivre seule. Alors même si elle n'est pas d'accord avec toutes les règles de la cité, elle les respecte et serre la mâchoire pour ne pas trop livrer ce qu'elle en pense. 08. Son ancienne vie lui manque, mais elle le garde pour elle, la plupart du temps. Ici aussi, certaines personnes ont besoin de soutien, ont besoin d'une main tendue, ont besoin de se faire parfois remettre à leur place pour prendre une meilleure direction. 09. Mamma accorde sa confiance facilement et peut accepter de pardonner une faute qu'elle ne juge pas très grave, mais elle n'est pas naïve pour autant. La décevoir trop violemment, c'est perdre son estime, et c'est la seule chose qu'elle n'arrive pas à dépasser. 10. Elle essaie au maximum de ne pas juger les autres et de comprendre leur positionnement ou leurs actions, ce qui est parfois compliqué face à certaines situations ou certaines réactions.

Que faisais-tu au moment où tu as été happé.e par la porte qui t'as emmené.e sur l'île ?
Histoire conne. Elle était en pause déjeuner, venait d'avoir une conversation puissante émotionnellement avec un des jeunes qu'elle avait réussi à faire adhérer à un suivi éducatif plus poussé. Elle était contente d'elle, attristée par la situation de ce gamin de 15 ans qui passait ses journées à zoner dans sa cité pour dealer, faute de réussir à voir un avenir à travers le système de l'éducation nationale française. Elle venait de finir de partager une clope, de passer une heure à discuter avec lui, à essayer de lui montrer toutes ses options d'avenir. Elle avait enfin réussi à gagner sa confiance, après des mois de boulot pour pouvoir l'approcher plus que d'un simple "salut". Et après tout ça, elle était partie s'acheter un sandwich à 3 balles et se poser sur un banc pour caler son ventre qui grognait. Mais ce sandwich, elle n'a jamais pu le manger.

Comment t'es-tu senti.e à ton réveil sur l'île ? Où étais-tu exactement ? Comment as-tu réagi face à la situation ?
Elle aurait pu tomber bien plus mal, être propulsée directement au milieu du danger, mais c'est à croire que la porte qui l'a emmenée ici avait décidé de l'épargner. Elle est tombée tout droit dans le bassin de la crique de cristal, bien réveillée par la fraîcheur de l'eau en manquant de se noyer. Tout ça sous les yeux d'une personne qui a vu son arrivée et qui l'a aidée à se mettre au sec. Elle se sent chanceuse de cette arrivée, même si c'est la peur qui a été son émotion dominante à ce moment là, même si elle a reculé aussi vite qu'elle le pouvait pour échapper à cet illustre inconnu qui venait pourtant de l'aider. Illustre inconnu qui a pu lui expliquer, répondre au tsunami de questions qu'elle a posé dès qu'il a été clair pour elle que rien de ce qu'elle vivait n'était normal. Elle avait froid, elle avait peur, elle ne comprenait rien, et il lui a fallu des mois pour réussir à accepter cette situation. Elle considère que ceux qui disent avoir bien vécu leur arrivée sont soit des menteurs, soit dans un profond déni.

Comment as-tu eu connaissance de la cité et pourquoi as-tu choisi de l'intégrer ?
Tout est une question de chance, du moins elle le croit. Elle n'était pas seule à son réveil et c'est grâce à la personne qui l'a sortie de l'eau qu'elle a eu connaissance de la cité. Il lui en a parlé, lui a expliqué et il était évident pour Mamma d'intégrer ce simulacre de société. Elle n'a aucune capacité de survie en milieu hostile, et elle considère que la collectivité est un bon moyen de se défendre, de se protéger et de gagner en force. Alors elle est restée, guidée par son sauveur pendant quelques semaines, le temps qu'elle s'habitue et qu'elle trouve sa place.

À quoi ressemble ton quotidien depuis ton arrivée sur l'île ?
Mamma passe beaucoup de temps à l'intérieur de la cité, pour s'occuper du potager, pour s'occuper ponctuellement des quelques bêtes qu'ils ont réussi à mettre dans les enclos, et pour discuter - principalement avec les nouveaux venus. Elle a toujours ce petit sourire, ce petit bonjour pour les gens qu'elle croise, même pour ses voisins qui la foudroient parfois du regard juste pour le simple fait qu'elle vive dans ce qui est probablement la hutte la plus bruyante de la cité. Mais ça lui va. Passer du temps dans la cité, ça lui permet de voir du monde, de se tenir au courant, d'être utile d'une multitude de façons. Ses journées se ressemblent toutes un peu; elle aime bien cette routine, ça lui donne la sensation d'avoir crée un quotidien normal et ça lui plait. Ça lui permet d'éviter de trop penser à sa vie avant ici, à ce qu'elle y faisait, aux projets qu'elle ne pourra jamais mettre en place en étant coincée dans cet endroit. Et puis, elle sait qu'elle est utile dans la cité, et l'idée lui plaît assez pour ne pas se lasser.

Crois-tu qu'il y ait réellement une échappatoire ? Comment te sens-tu face au fait que tes jours sont comptés ?
Elle n'en sait rien. Elle se drape d'optimisme vis à vis des autres, mais elle ne pense pas honnêtement qu'il y ai une échappatoire. Elle se pose des questions, des tonnes de questions, sur le pourquoi du comment, sur le but de tout ça. Est-elle seulement toujours en vie ? Qui lui dit qu'elle n'a pas été heurtée par une voiture en traversant la route avec son sandwich à la main ? Qui lui dit que cet endroit n'est pas juste l'après ? Son esprit peut partir dans tout un tas de directions, mais elle n'est pas sûre qu'il y ait un moyen de pouvoir retourner à sa vie d'avant. Et même si c'était le cas, comment se justifier auprès de ses proches ? Comment justifier sa disparition et cette soudaine réapparition ? Elle ne sait pas ce qu'elle est censée penser. Le temps d'un être humain est toujours compté, seulement ici la durée est connue. Finalement, c'est presque rassurant, ça laisse simplement le temps de se préparer.

Le sauveur ♂/♀ Relation forte, pure. Véritable lien de confiance, il/elle a guidé Mamma à son arrivée sur l'île et continue d'être là pour elle dans les moments les plus délicats. Il/elle est arrivé.e deux à trois mois avant elle ici, pas beaucoup plus, et il y a eu beaucoup de choses qu'ils ont pu découvrir ensemble. Avec la meute, ce sauveur est la personne en qui Mamma a le plus confiance ici, celui/celle qu'elle suivrait les yeux fermés. C'est aussi celui/celle qui peut avoir accès à ce qui se cache derrière l'image forte que dégage Mamma, celui/celle qui connait ses doutes, ses questionnements, ses regrets. Ils ont la sensation de se connaître depuis toujours, de n'avoir rien à se cacher. La perte de l'autre sera dévastateur pour l'un, comme pour l'autre.

Petite frappe ♂/♀ Il/elle lui fait penser à ces jeunes qu'elle accompagnait quand elle était éducatrice de rue. Un.e gamin.e paumé.e, qui essaie de jouer les grands, qui essaie de montrer les crocs alors qu'il ne sait que miauler. Arrivé depuis peu, il/elle ne laisse pas grand monde l'approcher, ne fait confiance à personne, même pas encore tout à fait à Mamma. Pourtant, il y a un truc qui se passe, des fils qui se connectent même quand il/elle l'envoie chier. Mamma essaie de lui faire intégrer la cité, et en attendant, le/la protège de loin comme elle peut, essaie de lui donner des cartes pour qu'il/elle arrive à survivre dans ce monde hostile.

Totale opposition ♀ Elles ne se comprennent pas. Elles ne fonctionnent pas du tout de la même façon. Elles n'arriveront probablement jamais à se mettre d'accord sur quoi que ce soit. Mais ce n'est pas tout à fait de la haine, entre elles. C'est de l'incompréhension, de la curiosité mutuelle. Mamma la trouve trop virulente, trop instable. Elle, elle trouve Mamma trop mielleuse, trop adaptable. Elles s'attirent comme des aimants, deux opposées qui se tournent autour sans réussir à se comprendre, sans réussir à s'approcher trop longtemps avant que le ton ne se mette à monter. Elle, elle sait comment réussir à faire sortir Mamma de ses gongs, comment réussir à briser son calme pour la voir perdre son sang-froid. Et elle le fait juste pour voir, pour gratter la surface, parce qu'elle veut savoir jusqu'où la gentillesse de Mamma peut aller avant qu'elle ne vrille. Et Mamma le lui rend bien.

roween. (marine)Âge 27 ans
Comment as-tu connu NI ? via une pub sur facebook
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Avatar + crédit Jessie Reyez, par Darley
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